Cabinet de curiosités
Sens de la visite:
Jean Ray dans les pulps américains des années 30
Le mystère Terre d'Aventures
L'univers Rayen par Alberto Breccia
Jean Ray de par le monde
Le tombeau de Jean Ray
Un timbre Jean Ray
La voix du Maître
Jean Ray dans les pulps américains
![Weird Tales, novembre 1934](wt.jpg) |
Weird Tales, novembre 1934
Jean Ray (sous le pseudonyme plus anglo-saxon de John Flanders) y fit paraître l'un de ses Contes du Whisky: Nude with a dagger (Le Tableau). Ce prestigieux magazine accueillait régulièrement dans ses colonnes la fine fleur de la littérature fantastique d'Outre-Atlantique (Lovecraft, Bloch, Howard...). Peu d'auteurs européens eurent le privilège de partager le sommaire de ces monstres sacrés. Jean Ray y figura à quatre reprises.
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Terror Tales, septembre 1934
Jean Ray (toujours sous le pseudonyme de John Flanders) figura également au sommaire de cet autre célèbre magazine populaire américain. Dans ce numéro, les lecteurs purent découvrir If Thy right hand offend thee (La dette de Gumpelmeyer), également issue des Contes du Whisky.
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![Terror Tales, septembre 1934](tt934.jpg) |
Le mystère Terre d'Aventures
Cet ouvrage serait le tout premier volume paru sous la signature de Jean Ray, plus de dix ans avant Les Contes du Whisky, qui marquèrent en 1925 la première étape officielle de sa bibliographie. En effet, Jean Ray confia à Jacques Van Herp qu'avant 1914 parut chez un éditeur parisien (l'année exacte et le nom lui échappaient) ce court recueil (qui ne contenait qu'un conte) intitulé Terre d'aventures et sous-titré L'aventure étriquée. Jean Ray lui exposa de mémoire, en quelques phrases, le synopsis de cette nouvelle:
Histoire d'un antiquaire possédant un petit tableau de l'école lombarde aux multiples personnages, qui représente un parc et un château formant le fond du tableau. Un jour, l'apprenti de l'antiquaire disparaît, celui-ci ne s'en inquiète pas, puis le reconnaît en un des personnages du tableau. Personnage mouvant qui, de jour en jour, s'approche du perron, de la porte close. Chaque jour une terreur plus intense se lit sur son visage. Il passe la porte, elle se referme, une nappe de sang se met à couler sur les marches, puis se fige. Depuis le tableau demeure immuable.
Malgré de nombreuses recherches de la part de collectionneurs et d'amoureux de l'auteur gantois, nul n'a jamais pu mettre la main sur ce mystérieux volume - s'il a jamais existé. Nombreux doivent cependant être ceux qui ont le souvenir confus d'avoir déjà aperçu cet ouvrage quelque part... ou la vague impression d'avoir déjà lu la nouvelle qu'il contient. Mais où ?
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L'univers Rayen par Alberto Breccia
Alberto Breccia, peintre et illustrateur argentin, effectua plusieurs travaux inspirés par des auteurs aussi prestigieux que Lovecraft ou Jean Ray. Grâce à l'amabilité de son petit-fils, Mariano Buscaglia, vous pouvez découvrir ici un extrait du remarquable travail d'Alberto Breccia : la première image est une série d'illustrations pour le conte La Nuit de Camberwell, publié en Italie en 1985 dans un recueil intitulé Quattro incubi. La deuxième est une lithographie inspirée par la même nouvelle (qu'on pourra lire en français dansVingt-cinq meilleures histoires noires et fantastiques).
Tous droits réservés
Le site mundobreccia consacré aux travaux de l'artiste semble aujourd'hui malheureusement fermé. Les lecteurs français désireux d'en savoir plus pourront retrouver ces illustrations et découvrir plus avant cette œuvre singulièrement fantastique (à moins que cela ne soit fantastiquement singulière) en se procurant le recueil intitulé Cauchemars, publié aux éditions Rackham en 2003 (voici un lien vers le site de l'éditeur), et qui reprend notamment les illustrations inspirées par La Nuit de Camberwell.
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Le tombeau de Jean Ray
C'est à Gand, dans le cimetière de Westerbegraafplaats, que Jean Ray repose depuis 1964 auprès de son épouse Virginie Bal (décédée en 1955). L'emplacement actuel exact en est : plaine G, rangée 2, tombe 9.
On raconte que Jean Ray aurait composé pour lui-même l'épitaphe suivante :
Ci-gît Jean Ray
Homme sinistre
Qui ne fut rien
Pas même ministre
De toute évidence, il n'a pas été pris au sérieux !
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Un timbre Jean Ray
Quarante ans après la mort de Jean Ray, la poste nationale lui rend hommage au moyen d'une planche commémorative célébrant trois illustres auteurs fantastiques belges. Outre celui qui nous intéresse plus particulièrement, figureront en bonne place sur les enveloppes les visages de Thomas Owen et Johan Daisne.
La date d'émission officielle de cette planche, réalisée par Jan De Maesschalck, est le 3 novembre 2004 (plus de renseignements sur le site de la poste belge).
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La voix du Maître
Vous pouvez écouter en cliquant sur le micro représenté ci-dessous un petit extrait sonore de la voix de Jean Ray, recueillie lors d'une interview au début des années 60. L'écrivain y amorce la réponse à une question que d'aucuns se posent certainement : comment en est-il venu à écrire de la littérature fantastique ?
NB : ce fichier, long d'une trentaine de secondes, est au format mp3. Vous aurez donc besoin, pour l'écouter, d'un lecteur supportant ce format audio extrêmement courant.
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