La première version de ce film, intitulée La Grande frousse, sortit en 1964. En 1972, Jean-Pierre Mocky effectua un nouveau montage (légèrement plus long) et rebaptisa le film du titre du roman de Jean Ray: La Cité de l'indicible peur, affirmant qu'il avait reçu, à l'époque de la première mouture, des pressions des producteurs afin que le film soit axé essentiellement sur le personnage de Bourvil.
A la recherche d'un évadé, un policier arrive dans une petite cité médiévale terrorisée par un monstre légendaire.
![]() |
Ce film n'a pas été épagné par la critique à sa sortie... sans doute parce que Jean-Pierre Mocky (qui s'est toujours défendu d'avoir voulu réaliser une adaptation parfaite du livre) a choisi le biais de la comédie pour traiter un sujet noir, et sans doute aussi parce que la sortie de film a coïncidé avec la mort de Jean Ray. L'association inévitable du nom de l'auteur à ce film a pu sembler intolérable aux rayens de tous bords.
En voici un exemple avec la critique d'Alain Dorémieux, personnage que les amateurs français de science-fiction ne peuvent pas ne pas connaître, parue dans le n°132 du magazine Fiction (novembre 1964). Comme quoi même les esprits les plus ouverts peuvent faire preuve d'intégrisme !
En 1972, lors de la resortie du film sous son nouveau titre, La Cité de l'indicible peur, une nouvelle chronique, plus favorable cette fois, parut dans le n°228 du magazine Fiction (décembre 1972), sous la plume de Jean-Pierre Andrevon.